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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
17 janvier 2010

VICTIMES DE LA POLITIQUE DU CHIFFRE, DE LA CONCURRENCE ET DE L’IRRESPONSABILITE

Tentative de suicide par pendaison
Au Centre de Rétention de Palaiseau

Il se pend parce que l’administration française a ignoré ses droits

En 2006, monsieur T. fuit le génocide au Soudan et la mort de son père et
son frère brûlés vifs dans leur maison. Brûlé lui-même au dos et à la jambe,
il réussit pourtant à s’enfuir vers Israël.
Il est alors arrêté par la police égyptienne alors qu’il tente d’aller en
Israël en passant par le Sinaï, expulsé vers le Soudan et où un tribunal le
condamne à 10 ans de prison.
Libéré lors de l’attaque de la prison par le Mouvement pour la Justice et
l’Egalité, il trouve refuge en Libye.
Quelques mois plus tard, de peur d’être renvoyé au Soudan, il choisit de
partir en Europe pour demander la protection de la France.
Il voyage de Libye à Marseille en barque. Il est arrêté le lendemain de son
arrivée en France. La préfecture de la Nièvre lui délivre un arrêté de
reconduite à la frontière et ordonne un placement en rétention avant même
qu’il ait pu déposer sa demande d’asile.

Le 29 décembre 2009, la Cour européenne des droits de l’Homme ordonne à la
France de NE PAS EXPULSER monsieur T. Monsieur T. doit donc être libéré
puisque la loi ne permet la rétention d’un étranger « que pour le temps
strictement nécessaire à son départ ».

Peu importe, le lendemain, monsieur T. est présenté au consulat du Soudan
(alors qu’il demande justement à être protégé vis-à-vis des autorités
soudanaises) dans le but d’obtenir un laissez-passer pour l’expulser. Et la
préfecture de la Nièvre s’entête : elle demande une prolongation –inutile-
de la rétention de 15 jours acceptée par le juge des libertés. Inutile car
la rétention permet à l’administration d’organiser l’expulsion.
Or Monsieur T. ne peut pas être expulsé !

Monsieur T. ne comprend pas pourquoi il n’est pas libéré, il s’énerve et lui
qui devrait être libre est placé en cellule d’isolement.
D’incompréhension, de désespoir, monsieur T. se pend dans sa cellule.

Monsieur T. est aujourd’hui en hôpital psychiatrique, toujours sous le
régime de la rétention.

5 retenus sur 9 en grève de la faim

Même accablement  chez les autres retenus face à cette politique du chiffre
qui frappe aveuglément pères, mères, familles entières, jeunes majeurs. Ils
sont aujourd’hui cinq à refuser de s’alimenter sur les neuf hommes retenus
au centre de Palaiseau. Solution désespérée pour protester contre leur
expulsion.

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