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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
19 juillet 2010

Le procès de Bouygues contre les webmasters n'a pas eu lieu

Le tribunal correctionnel de Paris a annulé vendredi les poursuites du
groupe Bouygues contre des administrateurs de sites qui avaient appelé au
sabotage de l'entreprise en 2004.

"On aurait voulu que l'affaire soit examinée au fond. Au moins, cela
aurait permis de clarifier les choses." Une déclaration étonnante de la
part d'un ex-prévenu tout juste relaxé des poursuites engagées à son
encontre.

Ce webmaster désireux de garder l'anonymat était poursuivi avec trois
autres personnes pour avoir diffusé, en décembre 2004, des appels à une
semaine d'action contre le groupe Bouygues. A l'époque, ils entendaient
protester contre la construction par le géant du BTP de centres de
rétention en Europe. Selon l'accusation, des dizaines de magasins du
groupe avaient alors été saccagés.

Si le lien entre ces dégradations et les publications des différents
sites visés (Réseau anti-pub, Indymedia Paris, Pajol, CNT) n'a pas été
prouvé, ce n'est pas sur ce fondement que le tribunal a prononcé la
nullité des poursuites. Le tribunal a surtout retenu deux points de pure
forme. Tout d'abord, une certaine abstraction: avant le procès, les
prévenus ne s'étaient pas vus préciser les peines encourues. Ensuite, la
longueur excessive de l'instruction: 4 ans et 3 mois.

Bien que soulagée pour son client, l'avocate Me Agathe Livory regrette,
elle aussi, l'absence de débat sur le fond: "Le grand déballage n'a pas
pu avoir lieu." Les webmasters auraient voulu que ce procès soit
l'occasion de dénoncer les pratiques de l'entreprise en matière de
construction de centre carcéraux. De son côté, l'avocat de Bouygues, Me
Benjamin Grundler, s'est accordé un temps de réflexion avant de décider
s'il convient de faire appel: "Nous ne savons pas encore si nous le ferons,
il y a un problème d'interprétation des textes, nous prendrons notre
décision en début de semaine prochaine."

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