En France, comme en Belgique, tous les uniformes ne sont pas bleus !
SOlidarité !? qu'y disaient à la CGT…
Samedi 16 octobre 2010, place de la Bastille vers 17h30 : alors que la manifestation contre la réforme des retraites traversait dans un calme apparent la place de la Bastille nous (5 simples manifestants) étions sur la gauche d'un rassemblement de sans-papiers non affiliés à aucun syndicat, avec pour unique banderole : «Régularisation de tous les sans papiers».
Nous vîmes passer devant nous un groupe de 20 individus, au brassard en tissu noué rouge et autocollant CGT, ramassant au sol tout se qui pouvait servir de matraque et les rangeant sous leur manteau ! Ils repoussèrent sans ménagement la banderole de sans-pap' déployée. Surpris, nous nous sommes interposés et avons demandé des explications au groupe aux brassards rouges (apparemment le «S.O. CGT-UD 75» — l'agresseur cité ci-après est reconnaissable avec ses oreillettes sur cette photo de 2006) afin de connaitre le pourquoi de leur action et l'utilité d'un tel arsenal…
Au cours de la discussion, plus ou moins à sens unique (nous leur posant des questions, eux nous répondant par des insultes), nous avons remarqué quelques gazeuses lacrymo mal dissimulées sous les vestes, en plus des matraques dans les manches. Là, alors que nous commencions à nous écarter, le chef de la petite bande armée envoya un coup de pied sauté sur l'un d'entre nous. S'ensuivit un violent échange de coups, fatal à notre égard puisqu'ils étaient 20 sur 5 personnes non armées. Celui d'entre nous qui tomba au sol, fut rudement molesté à coups de latte dans la face. Les badauds et les manifestants, interloqués par un tel déchaînement de haine, commencèrent à s'attrouper autour de cette scène et à poser des questions embarrassantes. Notamment une militante de RESF qui, après avoir enregistré toute la scène, se mit à les interviewer (on vous fera parvenir l'enregistrement dès que possible). La joyeuse troupe armée pris le large au loin dans la manif, au son des applaudissements ironiques des témoins ébahis venus nous sortir de là ! Un instant plus tard arriva à notre hauteur un cortège CGT, au son des mégaphones on pouvait entendre : «SO, SO, SO, SOlidarité avec les sans-papiers».
Ce n'est pas la première fois que de tels évènements se produisent. Les faits stricts sont que la CGT a une main armée, une section fasciste pour faire le sale travail, pour intervenir là ou la BAC ne le peut. Syndiqués et sympathisants doivent tous savoir quels moyens la CGT est prête à mettre en œuvre pour conserver son pouvoir. En France, comme en Belgique, tous les uniformes ne sont pas bleus !
Quelques militantEs
Infozone, 19 octobre 2010.