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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
1 novembre 2011

Incendie de la maison des roms- Paris 20e

L'incendie de La Maison des Roms, la Baraka au 163, rue des Pyrénées a fait un mort - il s'agirait de Ion Salagean un homme d'une cinquantaine d'années- et une centaine de personnes à la rue et démunies.

 
Une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour déterminer la cause de cet incendie et nous ferons tout pour que cette enquête aboutisse.
 
La Maison des Roms, la Baraka une ancienne cartonnerie du 20ème arrondissement propriété de la mairie de Paris était occupée par plusieurs familles depuis le mois de novembre 2010. Le bâtiment détruit par l'incendie, le seul habité par les familles avait été déclaré salubre par la préfecture de Paris.
 
Le 12 août l'expulsion des familles de ce lieu de vie précaire, qui répondait pourtant aux urgences de la situation, a été prononcée par le Tribunal du 20ème. La mairie de Paris disait chercher des solutions de relogement -accordant de fait des délais- mais subissait des pressions de la part de la mairie du 20 ème pour accélérer l'expulsion.
 
Par ailleurs dans le voisinage circulait une pétition contre la présence des familles à la Baraka.
 
Mardi 18 octobre, un rassemblement de voisins a eu lieu devant La Maison des Rroms, la Baraka. Une vingtaine de personnes en colère ont essayé d'abord de pénétrer dans les lieux par le portail de devant, puis par la porte arrière. Ils n'ont pas hésité a affirmer qu'ils étaient accompagnés par l'avocate de la mairie : un mensonge.
 
Devant une telle hostilité les rroms se sont enfermés.
 
Finalement, une dame c'est  présentée comme mandatée par la mairie. Bien que n'ayant pas de carte l'attestant, les habitants lui ont ouvert puisqu'elle elle était déjà venus quinze jours auparavant prendre des photos pour le diagnostic des travaux en projet sur ce site, avait elle dit. Elle a refait le  tour accompagné d'un homme qui se présentait comme l'entrepreneur.
 
Le soir même une tentative d'intrusion par la porte arrière a effrayé les familles qui étaient à l'intérieur, elles se sont alors barricadées.
 
Six jours après il y a eu l'incendie : des personnes ont déclaré avoir vu des ombres se faufiler sur le toit facilement accessible.
 
La plus part des familles n'ont « bénéficié » que de trois nuits d'hôtels. Elles ont été dispersées, sans qu'aucune des associations qui les suivaient jusque là, Harissa sauce blanche, Secours catholique, La Voix des Rroms, le Collectif  de la Baraka et les Lutheuses de Rue ne puisse avoir la liste des personnes prises en charge ni l'adresse des lieux où elles ont été dispatchées. En remettant le sort des familles à la seule association Emmaüs coup de main ( qui ne connait pas les habitants de la Baraka) la mairie isole les familles des associations qui effectuaient un accompagnement médical, scolaire et administratif en cours et des solidarités qui s'étaient mis en place, d'autant plus précieuses après l'incendie.
Il y a eu mort d'homme, il serait important et nécessaire à la dignité, que chacun et chacun, le connaissant ou non, puissent témoigner autour d'un signe visible au 163 rue des Pyrénées, de sa sympathie, de l'expression de ses regrets et de sa colère, d'un respect pour sa mémoire.
 
Nous apprenons, aujourd'hui, que dix huit personnes ont été dirigées vers des « retour volontaires », par Emmaüs Coup de main.
 
Nous dénonçons toutes les violence racistes faites aux Rroms, exigeons un relogement stable pour les victimes, que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet incendie.
 
N'acceptons pas l'intolérable !

 

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