"défense collective anti cpe- Bilan rassemblement du 13 Juillet"
bilan du 13 juillet :
"On n’aura pas eu la grâce de chirac (on a les grâces
qu’on peut).
30 à 40 personnes.
Très en desous des enjeux : répondre aux milliers
d’arrestations (presque 5.000), de gardes à vue, aux
800 procès, 70 condamnations à de la prison ferme,
sans compter les conseils de discipline dans les facs
et les lycées.
La Une et le dossier de l‘Huma sont très positifs
parce qu’ils relaient l’info et témoignent d’un bon
écho pour des initiatives construites par très peu de
monde, par des collectifs souvent isolés.
Les gens s’arrêtaient pour voir les photos et
signaient relativement facilement l’appel pour
l’amnistie. Nous avons récolté un peu de thune
(25euros, peut mieux faire, c un euphémisme), fait
signer une 20aine de pétitions et distribué un millier
de tract.
Manque d’organisation (pas de groupe électrogène, ni
de mégaphone, ni de banderolle...). A part l’expo
photos qui marchait bien ...
En gros, un rassemblement à l’image de la lutte
anti-répression du mouvement social : quelques
militants qui se démènent pour une cause juste et
largement soutenue, sans arriver pour l’instant à
faire de la lutte anti-répression un enjeu majeur au
sein du mouvement social.
D’autant que toutes les amendes n’ont pas encore été
payées, tous les appels ne sont pas passés, pas non
plus tous les procès ...
La répression du mouvement anti-CPE s’inscrit dans une
politique de plus en plus répressive face aux
mouvements sociaux. Depuis 2005, ce sont les lycéens
(arrêtés par centaines, jugés par dizaines), les
salariés de la RTM (interpellés par le GIPN), les
bagagistes de Roissy (contraints par la préfecture de
reprendre le travail), et, last but not least, les
révoltés de novembre, interpellés par dizaines de
milliers (plus de 800 condamnations à de la prison
ferme).
Depuis 2003, les profs, les agents de la DDE
(décentrallisés depuis), les électriciens, les
intermittants, ont été confrontés une répression
systématique de leurs mouvements sociaux.
La tenue d’une session parlementaire extraordinaire,
les discours sur “l’action”, les programmes qui
surenchérissent d’attaques libérales et sécuritaires,
... tout est là pour encore plus d’unilatéralisme,
encore plus de résistances de la part des salariés, et
donc des confrontations plus dures et plus réprimées.
Se battre contre la répression, c’est préparer les
prochaines confrontations, c’est répondre aux
questions que posent les mouvements sociaux tout en
soutenant ceux qui luttent, en organisant la défense
collective. Nous en sommes loin. `
Nous devons permettre l’émergence de structures
animées par les mouvements sociaux qui coordonnent la
défense (offensive) collective face à la répression,
pendant et après les mouvements sociaux.
La lutte pour l’amnistie garde un sens pratique :
éviter amendes, casiers et surtout permettre à ceux
qui font appel de ne pas êrte confrontés à nouveau à
la justice. Elle conserve un sens politique, par
exemple comme grain de sable dans la fabrique de
l’idéologie sécuritaire des candidats. A condition de
mener la bataille, de se donner les moyens de se
mobiliser pour défendre nos camarades, d’être
réactifs.
Ce ne sont pas les “occasions” de se mobiliser qui
manquent :
Avec la très récente mise en examen de 8 nouveaux
militants (17 en tout) dans l’affaire de l’annexe du
ministère de l’éducation en avril 2005, il’y a
nécessité de construire un rapport de force, de
préparer les procès (celui des mineurs et celui des
majeurs).
Les procès des anti-CPE, surtout les appels, vont se
dérouler dès la rentrée administrative.
Il y’a nécessité de coordonner les luttes
anti-répression, sans créer de coquilles vides. Par
exemple, quelqu’un savait qu’en mai 2.000 personnes
manifestaient pour soutenir 3 agents de la DDE passant
en procès pour des faits de 2003 ?
Pour finir, je pense qu’il faut qu’on organise une
réunion dès la rentrée, afin de tirer les bilans et de
préparer la défense collective à venir. Il faut se
donner les moyens d’impliquer largement les militants
du mouvement social dans la préparation des batailles
à venir.
"
adrien du collectif anti cpe.