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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
5 novembre 2006

( no coment) it's November 2006 In notre cher France

Ça sonne bizarrement tout de même de dire c’est l’anniversaire des émeutes de Novembre… Non ce n’est pas présenté ainsi, c’est juste que l’hiver se rapproche et que c’est en ces moments là qu’on a besoin de flammes pour nous réchauffer…

Qu’est-ce que vous allez foutre en banlieue en de pareil temps ? Cela manque d’intempérie ? Ouvrons les débats vous voulez ?

Comment le ramdam se crée ?

Comment on rassemble les communautés ?

Quand j’entend encore une voix caricaturée qui dirait «  nous sommes tous amis, asseyons nous autour d’une table et discutons » et puis ces hommes là fourbes et plus ou moins bien intentionné regarderait leur montre non maintenant c’est plus généralement leur portable que l’on éteint même plus de peur d’être en retard je ne sais où où l’ambiance serait plus légère... La pression remonte de temps en temps, alors on attend l’accalmie et faits de braves sourires en passant… c’est dur de devoir prendre le RER mon dieu, vous imaginez si pour des parisiens c’est dur de prendre le RER de temps en temps ( parce que ça arrive qu’il y est des choses à voir plus loin de chez soi … ), ce que c’est pour un banlieusard de devoir venir à Paris parce que c’est la capitale Môsieur et qu’on y trouve tout ce qu’il vous plait ( si vous avez de l’argent quand même c’est mieux ). Et c’est vrai qu’on arrive dans beaucoup de ces banlieues comme Aulnay, la Courneuve, Aubervilliers et j’en passe ; où putain ça ne paie pas de mine. Tu te dis pas que t’as envie d’habiter là. T’as pas envie de sourire surtout si t’es seul, surtout si ta tête passe plus ou moins bien… Je ne vais pas vous refaire le topo mes amis, alors on devrait revenir expliquer tout ce qui va pas bien dans nos pauvres quartiers de France ? On devrait lever haut et fier notre « culture urbaine » (c’est si gentiment dit) dans leur chaumières pour qu’il nous reconnaissent un peu d’intelligibilité ? 

Quand est-ce qu’on vient nous chercher ?  Quand est-ce qu’ils viennent ratiboiser ? Changer de logement ? Accepter nos «  graffitis » ? Nous regarder autrement que de travers ? On doit redire que ce n’est pas nouveau ? Redire que c’est de l’art et qu’on est fier de créer en dehors de tout système ?

Je veux bien qu’on ne prenne pas parti pri et puis qu’on s’asseyent et se sourissent mais comment est-ce possible quand vous comptez encore le temps, quand les regards restent biaisés, les paroles du vent, que le changement est loin, et que notre route ne pourra définitivement pas être la même, question de point de vue, question de mental, question de raisonnement,question de vécu ou de logique…

Si il ne faut pas s’avouer vaincu, que nous laisser vous que vous ne décortiquerez pas et qu’on ne retrouvera plus intact ?

Pour défendre ma culture, notre culture, la culture, je dis juste : sortez, prenez le RER ou le métro, regardez les gens dans les yeux, imprégnez vous de leur vies quelques instants, laissez vous prendre par les notes, les basses, les caisses clair, les scratches, les cris, la rage, l’amour, la révolte, l’envie; le désir qui se créer en une scène, en un soir, en un instant devant les yeux passagers de ceux qui prêtent leur cœur le temps d’une soirée… Je dis : ne dépassez pas leur paroles, laissez vivre leur mouvement, voyez comme ça brasse beaucoup plus que du vent, voyez ce qu’on peut déployer.

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Commentaires
C
oh merci monsieur! vous imaginez bien que cela me va droit au coeur.Bises
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?
Reine en rage !Bravo , y a d'la musique des ces mots ! ENcore quelques petites fausses notes mais un sacré groove d'écorchée ..<br /> Belles tofs se Casey aussi une vraie artiste quoi !
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