" Pour annoncer l'aurore Jeune homme aux

" Pour annoncer l'aurore Jeune homme aux désespoirs féconds de quel crime répond ton âge de quelle torpeur languissent tes membres ouvre les fenêtres de toutes les folies la liberté chante au dehors fils des aurores saignantes et belles écarte les paupières de ton deuil brise en mille morceaux la vitre de tes premières amours la liberté chante au dehors que le vent du soir emporte tes sens au pays des malheurs couve tes rêves de couteaux aux poitrines des ennemis couve la fureur de ton sang la liberté chante au dehors la liberté chante sur les toitstouts des nouveaux arbres dans la sourire des nuages vagabonds la liberté chante pour des ombres dans les tourbillons du cyclone la liberté chante au dehors (...) Quand chante la liberté les bêtes fauves tombent en panne les grilles des prisons partent en vacances la liberté est belle à la gorge d'Adeline finie la saison des rois et des vautours la liberté chante au dehors Le temps soigne les blessures de sa chair mon pays se réveille en sa rage d'Azur l'espoir renaît au pas de ses portes debout les forçats de la barbarie la liberté chante au dehors." RENE DEPESTRE c'est sur quelques notes de poésie que j'ai choisie de vous écrire aujourd'hui... tandis que je me tâte depuis plusieurs mois à écrire un texte politique, et que cette envie a été amplifiée ces derniers temps mais je voudrais communiquer autre chose aujourd'hui. Quelque chose qui porte un espoir conquérant tout en étant réaliste et combattant tel ce qu'offre les mots de René Depestre à mon sens. Comme cela est souligné, nous possédons encore la liberté d'entreprendre et de réagir ainsi, nous devons nous armer vivement de nos droits et de nos capacités aujourd'hui pour montrer que nous ne courberons pas l'échine. J'ai envie de dire que le combat est dans la rue, que le combat est tout les jours, que créer c'est résister... Nous ne devons pas nous laisser désarmer !