PRISON
Un certain nombre de courriers émanant de prisonniers de la
prison de Sequedin (59) font état de brimades et de diverses exactions
de la part des gardiens et viennent recouper les témoignages de proches
et d’intervenants dans cette prison. Action Prison actionprison@yahoo.fr Ces courriers ont été communiqués aux associations
et syndicats Sud, CNT, Spiritek, Parcours de femmes, Ban public, OIP,
Repoussons les murs, Trait d’Union, Génépi, La Brèche, L’Envolée,
Oxygène, CSP59, Scalp, Gdale, Passons-nous des frontières, MRAP, GISTI,
Zéro de conduite, Prison-Justice59, CIMADE, Comité Basque, associations
de la MNE, ainsi qu’à divers médias de la presse écrite. ********** Mai 2007, Je vous fais part de cette lettre pour vous faire
savoir un peu mes conditions carcérales. Je suis incarcéré ici à
Sequedin depuis plus d’un an et cette prison est très difficile, car la
surveillance est trop, c’est trop galère. Premièrement le racisme
tourne trop dans cette prison, je suis algérien, je ne parle pas très
bien le français, ils se moquent de mon accent et me disent :
« retourne dans ton pays », je suis prêt à témoigner mes dires. Je ne
comprends pas pourquoi ils s’acharnent sur moi sans cesse. Aujourd’hui,
ils m’ont fouillé la cellule, et mes cantines alimentaires je les ai
retrouvé à terre, ils me prennent pour un chien, parce que je suis pas
français. Je suis condamné et je voudrais aller au CD, détention pour
grosse peine. (Six ans ferme) Mon frigo, ils me l’ont retiré sans raison, par
discrimination, je pète un plomb, je crois que je ne suis pas le seul.
On a fait cette lettre pour vous faire part des agressions verbales
mais aussi des fois elles sont physiques. Ce matin, ils m’ont insulté pour me dire de rentrer
dans mon pays, mais ils ne savent pas que mon pays est tellement plus
beau, enfin ce n’est pas pour cela que j’écris. On peut pas aller au sport comme on a le droit, par
exemple je suis sans télé depuis trois jours, ils l’ont enlevé parce
qu’ils ont leurs raisons, j’ai écris à la chef mais les surveillants
ont déchiré le courrier, donc pour se faire entendre, il faut d’abord
parler au psy et seulement lui fait bouger les choses. On a aucun
respect ici, on est des détenus pas des chiens. De plus, ici je travaille, je suis réinsérable. Mon
comportement est favorable, et je pense que je peux rester très gentil
longtemps, donc on espère tous que vous allez faire bouger les choses
afin que nos conditions carcérales se passent mieux. En bref, je pète les plombs. J’en ai marre, ils
m’insultent tous les jours et quand je parle ils viennent à plusieurs 7
ou 8 personnes pour frapper plus fort. Je suis prêt à témoigner pour la
personne qui est morte au mitard, car je la connaissais très bien et je
vous garantis que c’est pas lui qui a mis fin à ses jours. Je témoigne
car j’avais beaucoup d’estime pour lui et il était quelqu’un de très
gentil et de très sérieux. Yacoub. ********** Deuzième quinzaine mai 2007. Mohamed mandat de dépôt depuis un moment Je vous écrit cette lettre pour vous faire part des
conditions carcérales qui sont vraiment dures ; je vous fait part de la
misère que l’on doit subir. Je commence par la bouffe qui franchement
est infecte. Celui qui ne cantine pas, et bien il peut souffrir, c’est
clair. Ici la direction ne laisse pas les détenus respirer, une fois
sorti de la cellule on ne peut plus parler jusqu’à la cour, on nous
prive de sport et de pas mal d’activités. Je veux vous dire que cette
prison de Sequedin, et bien il aurait du l’appeler sequedingue parce
qu’ici c’est dur. Il profite grave, ils font la misère aux détenus. Ils
nous gueulent dessus et se croient les plus balaises. Ils ne savent pas
que c’est Allah le tout puissant. Ici, nous on est de la merde. AH oui,
les promenades, 50 minutes quand ils sont en plein moral, sinon on
passe des fois 45 minutes. Ici c’est 22h15 la semaine. La cellule c’est
infernal, on pète les plombs. J’en ai marre on a pas le droit de parler
ici, sinon c’est des menaces directes. On subit de la discrimination,
le racisme. Ils nous font la misère. J’ai déjà été incarcéré. Mais pas
dans les conditions comme celle-là. Ils poussent les gens au suicide et
c’est Sarkozy qui leur donne les pleins pouvoirs. Ici quand il a été
élu président, les surveillants avaient le sourire d’un air de dire
qu’on est dans la merde et ils le montrent bien. Je vous promets qu’on
vit des conditions terribles terribles. On a pas droit au linge, sauf
le jeudi donc on se tape les mêmes fringues. Ils nous surveillent en
permanence. Heureusement, Hamdullah, on a la foi, ce qui nous fait
tenir. Il y a des gens qui sont condamnés et ils veulent pas les
transférer dans d’autres prisons, juste pour le plaisir de faire la
misère. Le Ramadan approche et en cantine, c’est pas la joie. On est
détenu, certes, mais pas des animaux. Moi, j’ai toujours pas fait de
sport depuis que je suis ici et c’est dur de rester 22h/24 en putain de
cellule. J’en ai marre de la direction. Je dois toujours écrire et j’ai
jamais de réponse de leur part. Ma montre est à la fouille. Ca fait un
moment que je la réclame et j’ai toujours rien eu. Et c’est pour avoir
l’heure pour les prières. Mais ici quand on est musulman, ils nous
disent Al Quaida. On vit mal, très mal. Ils poussent les gens à se
pendre, oui à se pendre. Petite anecdote : j’ai demandé un couvre
matelat et bien j’ai jamais reçu, pourtant cela fait partie du soit
disant réglement. Ici c’est pas la justice mais de l’injustice grave.
J’ai toujours pas de parloir, des surveillants cachent le courrier de
certains détenus. Ils nous font la misère comme ils veulent. Ecoutez
celle là : mon cousin faisait l’appel à la prière et bien ils ont
fouillé sa cellule et ils l’ont trainé jusqu’aux cellules d’isolement ,
ils l’ont mis à l’écart et ils disent qu’il est Al Quaida parce qu’il
mettait une cassette du coran. ; Pour voir l’aumonier musulman ici
c’est presque impossible. Mais pour les chrétiens ou alors le culte
juif, là, c’est autre chose. Je vous jure que si personne ne réagit
dans pas longtemps il va y avoir des morts. Les gens sont à bout. Un
gars qui est ici depuis 7 ans et 4 mois il n’est toujours pas
condamné : cela est grave, de plus qu’il se tient tranquille et bien la
semaine dernière, il était au mitard pour des raisons que seuls les
surveillants ont inventé. Les gens attendent 3 /4 mois avant d’aller en
musculation ou au foot : c’est pas normal. C’est les brigadiers qui
choisissent comme ils veulent, c’est du favoritisme, de la
discrimination. Il y a quelques bons surveillants, mais c’est loin
d’être la majorité. On en a marre grave grave. Bientôt ils vont faire quoi, nous mettre un tampon
au front à croire. C’est terrible, en plus des barreaux, il y a une
grille ; on dirait qu’on est des singes ; ils ont un micro et nous
parle à l’interphone. C’est quoi ca, c’est un zoo. ? On est du bétail,
ouais du bétail ; mais normal, c’est Sarkozy. Je pense à vous qui êtes libres. Ne nous oubliez pas. Merci par avance, mille fois. Mohamed ********** Mai 2007, "Des cacahuettes pour les détenus" Je vous invite à un petit voyage dans les méandres de
la prison de Sequedin, histoire d’ouvrir les consciences des
autocthones qui n’ont aucune idée de ce qui se passe derrière les
barreaux de cet établissement, aux capitaux privés tel une
multinationale inscrite en totale équation à ce système
ultralibéral !Ce dernier fonctionnant avec un réglement intérieur digne
d’un régime totalitaire, et, auquel les élus, les médias ou autres
n’ont aucune connaissance ! Le détenu, qui à l’origine doit juste être
privé de liberté, mais non de ses droits, de sa dignité et de son
intégrité est complétement mis à nu dès son arrivée.Les surveillants
s’appliquent à vous rabaisser et vous faire comprendre que vous n’êtes
rien, que vous n’aurez rien hors mis ce qu’ils voudront bien vous
donner ! Et encore, pour moi le petit blanc, j’ai un traîtement dit
"normal", ce qui n’est pas le cas pour les autres détenus français,
mais d’origine diverse auxquels on réserve un traîtement spécial ! Pour
le moindre incident, ils vous collent un rapport, ou vous passez
aussitôt en commission de discipline, dans une salle tel un tribunal,
où ces messieurs et dames sont placés tel un juge et ses ascesseurs,
avec un pseudo greffier qui tape à la machine, histoire de bien
souligner qu’être surveillant de prison n’est vraiment pas une
vocation, et jouent à se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas,
histoire de se sentir exister et de pimenter leur quotidien morose,
tels des enfants jouant aux gendarmes avec des pistolets en plastique !
Il est bon aussi de souligner que suivant leur convenance, (à la tête
du client) (le délit de sale gueule existe ici), ils vous inscrivent ou
non aux diverses activités de la prison, ont le pouvoir de vous livrer
ou non vos cantines. Bref, que vous soyez dans un aucun confort qui
soit, en sortant de la cellule au mieux deux heures par jour, quitte à
ce que vous pétiez les plombs histoire de vous offrir quelques vacances
au mitard ! Je tourne en rond dans mes cellules, Afar ********** Le 1 Mai 2007, Je suis remonté hier du mitard. J’y goûte assez
bien depuis mon arrivée. Il faut dire qu’ici la répression bat son
plein. Le cachot ne désemplit pas, c’est un réel fonds de commerce tant
la commission de discipline s’octroie ses petits plaisirs jusqu’à
instaurer une liste d’attente. La suzeraine des lieux, à savoir Valérie
Duvivier, trône au sein de cet aéropage administratif. Là, je venais d’être sanctionné pour insultes à
OPJ, soit un lardu. Ben oui, forcément, après des années de détention,
la rencontre chasseur - chassé demeure toujours aussi sensible, son
déplacement étant déjà une provocation puisqu’il subodore une possible
mise à table. Il faut dire qu’avec la prévisible intronisation du p’tit
César aux rênes du pouvoir, ils rêvent d’un retour au régime Vichyste.
Désolé, quel que soit le prix à régler, certains demeurent
francs-tireurs donc « Merde aux keufs ». Plus sérieusement, le climat ambiant prend un
caractère réverbant. Ils en sont arrivés à amputer notre correspondance
et à refouler certains de nos journaux. En effet, la semaine dernière,
une rétention a été opérée sur C.Q.F.D et la Cavale, sachant que ces
publications étaient et sont toujours consultables par ailleurs. Idem
pour l’Envolée qui, malgré un envoi familial, feuille par feuille, n’a
plus droit de cité. Plus avant, il m’est dorénavant interdit de
correspondre avec ses rédacteurs tant il me fut saisi, jeudi dernier,
une lettre qui leur était adressée. Celle-ci ne contenait aucune
insulte, menace et ne possédait aucun caractère diffamatoire
puisqu’elle ne faisait que rapporter partiellement ce que nous
subissions ici à différents niveaux !!! Voilà où nous en sommes. Rassurez-vous, cela ne
nous empêchera pas d’écrire et de vous faire parvenir notre humble
prose mais soyons sérieux, est-ce que madame Duvivier ne serait à même
d’activer un radiogoniomètre afin de repérer et de brouiller votre
fréquence, vous obligeant à prendre le maquis ? J’ai crainte pour vous. Nous sommes en plein processus régressif, à quand
l’amputation de la presse périodique au gré de la teneur subversive des
articles, ce qui était de mise avant 74 ? Peu importe que la sécurité
interne ne soit mise en cause ainsi que stipule l’article D 415 du Code
de procédure, on interdit pour le seul fait de contenir et d’exercer
une pression coercitive sur ceux qui refusent de plier l’échine. Plus
que l’hostilité de principe à l’égard du détenu, il y a ici l’humain et
ce qui peut l’être, il y a l’homme et l’ayant-droit, tout n’étant
qu’une question de frontières. De tels procédés sont pernicieux car ils
mutilent la personnalité, ou tentent d’y parvenir, en l’amputant de son
essence, en procédant à une opération réductive de l’être, limité à son
seul état végétatif. Ils s’immiscent dans le quotidien carcéral jusqu’à
opérer un contrôle absolu des gestes et pensées, de par l’arbitraire
souverain. L’apprentie-freudienne de service, responsable du
quartier B, a mentionné sur le rapport disciplinaire que je possédais
un « égo surdimensionné ». Possible ma cocotte, je n’ai jamais procédé
à ce type d’introspection, mais tant qu’il me permettra de refouler les
personnes de ton engeance, je m’en accommoderai. Ce cloaque est un
centre de regroupement régional des Eris. Dès lors, la soldatesque
possède en majeure partie une double casquette, gérant la masse
enfermée tel un matériel d’entraînement, Tabassages fréquents,
insultes, on est dans un processus d’avilissement permanent. Rien ou
presque ne filtre. Ici, toute arrivée en transfert est synonyme de
rétention d’une partie du paquetage, induisant l’achat de nouveaux
objets prioritaires (thermo-plongeur, Mach III et ses rechanges,
etc...), qui plus est coûteux pour des budgets souvent limités. On
saisira qu’il y a là une parfaite harmonie public-privé, totalement
éprouvée, où la société de gestion tire un profit direct des
agissements du premier. On a le sentiment, si l’on y ajoute la
disparition des sacs de linge au parloir, procédé coutumier forcément
imputé aux familles, qu’ils organisent une gigantesque braderie de nos
effets. A ce stade, que les protagonistes soient intégrés à nos
promenades avec le sigle « canaille » brodé au poitrail car ils ne
valent guère mieux !!! Fort à parier que ce type d’établissement, où le
« confort » physique n’est qu’un leurre, anxiogène et déshumanisant, va
se généraliser, selon le sacro’saint principe d’américanisation du
système, s’étendant au monde carcéral. Ce ne seront que des usines à
récidive car ce qui est ingéré à un tel niveau ne peut qu’être
régurgité sur le groupe social dès le moment venu. On voit l’exemple de Liancourt qui demeure un lieu
de rétorsion extérieure, car après les actions punitives récurrentes,
qui oserait contester qu’elles s’inscrivent dans un contexte programmé
d’action-réaction ? Xavier ********** Le 18.05.2007, Alcatraz en France, Voici le récit de mon histoire au « mitard » pour des
faits bien sûr, pas trop justifiés. Le jour de mon arrivée, ils m’ont
fait la misère, m’ont traité, m’ont menacé ; un surveillant m’a dit
« on va venir te tuer sale arabe ». « si tu as des couilles,
suicide-toi », et « une fois arrivé au ciel, tu passeras le bonjour à
Allah ! ». « Vive Sarko ! ». Ils m’ont coupé l’eau pendant 24 heurs, sachant
qu’étant musulman, je ne mangeais pas de porc, m’en ont ramené pendant
3 jours, je n’ai pu manger que des fruits. Ici, a « sequedingue », les
surveillants nous prennent et nous traitent comme des merdes, des vaut
rien, et même parler avec mes potes m’était interdit. Les surveillants n’appliquent pas la loi en vigueur dans les prisons ; ils font les leurs. Ce qu’ils veulent, c’est nous détruire, l’un après
l’autre. En partant avec des désavantages certains dues à nos origines
magrebhines, ils nous ont tous dans le colimateur ce qui fait que même
quand on a rien fait on est coupable et que l’on ne peut rien obtenir.
Ils nous volent, il manque toujours du linge ou des cantines. Ils ne
sont pas là par vocation et certains sont jaloux de la situation des
détenus. Le marseillais. ********** Sequedingue, , le 8 mai 2007. Ici, toujours le même climat. Il devient crucial
que nous alertions intégralement des agissements locaux. Chaque jour,
ils nous précarisent un peu plus, altérant notre équilibre par
l’application de mesures iniques et d’atteintes permanentes à nos
libertés fondamentales. L’Envolée a été informée, idem l’OIP dont la
coordinatrice locale a été alertée concernant la disparition d’affaires
dans les paquetages et le racket légal perpétré sur les sacs de linge
dont familles et détenus sont victimes. En l’état, aucun moyen de
recours, aucune preuve directe si ce n’est le constat immédiat. Nous sommes excédés, ayant le sentiment d’effectuer
une sur-sanction dans un endroit dispensé du règlement officiel des
prisons, bafouant les dispositions du code de procédure pénale,
appliquant son autorité et justifiant ses excès de par l’infra-pénalité
en vigueur, tablant sur la méconnaissance de nombreux détenus quant à
leurs droits effectifs. Quoi de plus aisé, dès lors que la censure
livresque est absolue là où la détention du « Guide du prisonnier » est
mal venue. Il règne localement un arbitraire ignoble étayé par
des diktats qui ne le sont pas moins. Nos combats personnels se veulent
convergents, chacun étant tôt ou tard confronté aux mêmes provocations,
abus et, forcément, sanctions. Tour à tour, nous sommes orientés vers
le mitard, passage obligé de ce cloaque. On ne peut y faire abstraction
si l’on désire demeurer soi-même et préserver tant que faire se peut sa
personnalité. Nul n’est à l’abri de cette option banalisée, ratifiée
dans une optique sadique. Que Sequedingue soit une fosse septique,
soit, mais nous n’en serons jamais la matière première !!! Il n’est aucun établissement de la circonscription
pénitentiaire de Lille qui ne fasse subir à son effectif un régime
comparable à celui de Sequedingue. A ce stade, nous souhaiterions être
soutenus par un comité extérieur et obtenir une médiatisation
suffisante de notre condition afin d’enrayer les agissement
actuellement perpétrés à notre encontre. Qu’ils cessent de mystifier une partie de l’opinion
en organisant des manifestation sportives internes (qui plus est
féminines) relatées par des journalistes aveugles ou complices alors
que le mitard ne désemplit pas, faisant parfois l’objet d’une liste
d’attente tant on y réserve sa place dans un turn-over permanent. Nul
n’est dupe !!! J’en profite pour souligner l’esprit collaborateur
des services annexes, faisant corps avec la politique en place, copains
comme cochons, lesquels n’ont de social, de médical ou de pédagogique
que le terme. S’il est dit que les hyènes ne se mangent pas entre
elles, l’adage est présentement vérifiable. A savoir que toute mesure
d’assouplissement (permission, conditionnelle et remise de peine)
relève de l’avis partiel mais prépondérant de ces gens-là fait froid
dans le dos !! Quid de l’objectivité et de l’impartialité requises en
pareille circonstance ? Il ne faut pas s’abuser, tous ces cocos-là,
c’est la même limonade ! D’un point de vue général, Sequedingue, c’est
l’aliénation de l’esprit, c’est l’offre d’un pseudo-confort corporel au
détriment d’un droit de réflexion, c’est la soumission mentale et la
prohibition de l’esprit critique sous un vernis de surface ! Quel que
soit le prix à payer, je n’intègrerai jamais votre processus
d’abaissement et endiguerai votre mode opératoire tant que possible,
mon aversion des lieux et de vous-mêmes n’étant que le pendant de votre
hostilité de fonction. Contraint de rester et de subir, je demeurerai
dès lors ce chiendent vivace, nuisible à votre état d’esprit, qu’il
vous faudra tôt ou tard éradiquer, de par les racines développées. Sequedingue est une petite prison de province qui,
se sentant investie d’une mission, veut jouer dans la cour des grandes.
Cette crèmerie manque autant de vécu que de repères et d’expérience. Il
faudrait lui rappeler que ses récents déboires en matière de téléphonie
affective démontre qu’elle n’est pas dépositaire de l’intelligence,
toute conne d’avoir constaté que SFR était en la place ! Xavier.
Source : http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=9712
Les faits nous
semblent assez graves pour que ces renseignements soient approfondis.
Nous comptons donc sur vous pour relayer ces informations le plus
largement possible.
Et pour terminer, je tiens à vous signaler, que ces
messieurs, donneur le leçons, sont eux-mêmes hors la loi ! Pour bien
accentuer notre enfermement dans nos sept mètres carrés, ils nous ont
posé des grilles en plus des barreaux, ce qui fait que l’on ne peut
même plus sortir le bras dehors, et que le soleil arrive à peine à
pénétrer dans la cellule. Il ne manque plus qu’à ouvrir au public et
nous jeter des cacahuettes tels des singes en cage ! Ces messieurs
payent une amende à la ville tous les mois car celà leurs étaient
interdit. C’est la dicature en douceur !
Je suis en somme, un somnanbule
En létargie, juste en sommeil
Dans ces quatre murs, je me réveille.
Puisse-t-on un jour être enfermé
Dans ce béton de malfamés
Puisse-t-on un jour avoir son âme
Dans ce vacarme et dans ces flammes...