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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
8 avril 2008

AU CENTRE DE RETENTION DE VINCENNES

( Cra 1 Vincennes )

Lundi 7 avril 2008 au soir, nous téléphonons à un retenu dans le contexte
des évènements particuliers  qui ont eu lieu ces deux derniers jours dans
les deux centres,  résistance collective prenant diverses formes : grève
de la faim, affrontements avec les flics, tentatives collectives
d'empêcher des expulsions...

« Tout le monde est fatigué.
On reste dans nos chambres. On sort juste pour aller chercher de l’eau,
pour fumer ou pour aller à la Cimade.
Certains d’entre nous sont en grève de la faim. D’autres mangent.
Moi je continue la grève de la faim. On ne sait pas qui continuent et qui
a arrêté.
Les gens restent dans leur chambre.

On sait qu’il y a eu des blessés dans le Cra 2 hier suite aux
affrontements.
Hier après, des égyptiens ont parler à des égyptiens de l’autre centre. On
a escaladé un muret. On leur a demandé ce qu’il s’était passé. On leur a
dit qu’on avait entendu des cris.
Les flics avaient utilisé leur matraque et des gaz lacrymogènes.
Dans notre centre, les flics nous disent qu’il ne s’est rien passé à côté.
Qu’il n’y a pas eu de blessés et que ça ne servait à rien de faire la
grève de la faim, que de toutes façons personne ne nous entend dehors et
ne saura ce qu'il se passe,de toutes façons, ils s’en foutent. »

On leur lit la dépêche sortie dans le 20 minutes du jour même suite aux
affrontements
« Ça c’est passé dans notre centre. »

on leur lit aussi l’article sorti dans le Parisien «Ca, ça s’est passé
dans l’autre bloc.
Le comportement des flics a changé depuis deux jours.
Maintenant, quand on leur demande du feu pour allumer une cigarette, ils
ne nous en donnent pas.
Depuis hier matin, ceux qui ont déchiré leur carte sont interdits de visites.
Avant, les flics disaient que ceux qui n’avaient pas de cartes ne
pouvaient pas manger au réfectoire. Maintenant qu’on fait la grève de la
faim, ils nous interdisent les visites.
Depuis deux jours, les flics sont plus tendus. La situation s’est aggravée.

On continue de se réunir. On se parle régulièrement.
On a décidé de se révolter en discutant entre nous. On ne supporte plus la
nourriture qu’il nous donne. Elle est dégueulasse.
Le centre est plein en ce moment. »

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