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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
4 juillet 2008

Rwanda/Politique

*Génocide des Tutsi: Kagamé déclare que des ressortissants français vont
être poursuivis*

**

*Kigali, 02 juillet (ARI) - *Lactuel président rwandais, Paul Kagamé, a
déclaré que le Rwanda pourrait engager des poursuites pour crime à
lencontre de certains ressortissants français eu égard à leur rôle
présumé dans le génocide de 1994 au Rwanda.

Lundi dernier, en Egypte, Paul Kagamé a annoncé que la publication
prochaine dun rapport prouvant le rôle de la France officielle dans le
génocide qui a conduit au massacre de plus dun million dÊtres humains
allait donner le feu vert à des procédures à lencontre de certains
officiels.

« Le rapport identifie ceux qui ont encouragé les milices et nos juges
vont probablement procéder à linculpation de certains dentre eux », a
déclaré Paul Kagamé à la télévision Bloomberg au cours dune interview
accordée à loccasion dun meeting de lUnion Africaine à
Sharm-el-Sheikh en Egypte. Il na apparemment pas identifié ceux qui
seront inculpés.

A loccasion dune conférence de presse tenue le mois dernier, le
président rwandais avait déclaré que le gouvernement de Kigali était en
train de finaliser le rapport établi par un panel de sept membres sous
la direction de lancien ministre rwandais de la Justice, Jean de Dieu
Mucyo. La publication de ce rapport est attendue courant juillet.

« Il ne saurait y avoir de justice distincte pour lEurope et lAfrique
», a déclaré le président rwandais. Sil savérait quelles soient
différentes, ce ne serait certainement pas en conséquence dune
extension du pouvoir juridictionnel européen à dautres pays,
particulièrement en Afrique. »

Les autorités rwandaises ont déjà donné leur feu vert à une note qui
donnerait aux juges rwandais une compétence internationale, ce qui
signifie quils pourraient inculper des étrangers.

Le président français Nicolas Sarkozy - lui-même désigné par un témoin
de haut rang à la commission denquête rwandaise comme ayant fait parti
des acteurs du plan de financement du génocide  a cherché à normaliser
les relations entre la France et le Rwanda. Le ministre français des
Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, sest, quant à lui, déjà rendu au
Rwanda sans pour autant reconnaître la responsabilité de la France.

« Nous voulons tourner la page, nous voulons regarder vers lavenir »,
avait déclaré Nicolas Sarkozy à lissue dune rencontre avec son
homologue rwandais à loccasion du sommet Europe-Afrique de Lisbonne en
décembre dernier. Le président français avait alors décrit cette
rencontre comme étant « le point de départ de la normalisation » des
liens entre les deux pays.

Au cours de lenquête de la Commission rwandaise, de nombreux témoins
triés sur le volet ont mis en avant laide apportée, sur les ordres de
Paris  alors sous la présidence de feu François Mitterrand - par des
officiers militaires supérieurs français à lancien gouvernement rwandais.

De 1993 à 1995, Nicolas Sarkozy était ministre du Budget dans le
gouvernement dEdouard Balladur. Cest au cours de cette période que
plusieurs millions de francs français auraient, selon certaines sources,
été utilisés pour acheter des armes au profit du gouvernement
dHabyarimana  qui plus tard seront mis au service de la machine
génocidaire.

Dautres officiels français sont dans le collimateur de Kigali, dont
l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin ainsi que l'actuel
ambassadeur français en Espagne, Bruno Delaye.

* Source : Rwanda News Agency/Agence Rwandaise d'Information (ARI/RNA)
Traduction de notre correspondant à Paris, Serge Farnel *
 
_www.rnanews. com <http://www.rnanews. com/>

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