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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
22 juillet 2008

Centre de rétention du Mesnil-Amelot

             Témoignages en date du dimanche 20 juillet.

« On avait décrété une grève de la faim mais ça n’a pas duré longtemps, ça a duré une seule journée. On nous a fait comprendre que comme le commandant n’est pas là, qu’il est en vacances, ça sert à rien, personne ne peut décider à sa place. On a fait la grève de la faim car depuis une semaine les gendarmes viennent chercher les gens la nuit. Ton nom est affiché (pour l’expulsion) mais il n’y a pas de vol. La nuit, tu dors, on vient cogner à ta porte à 4 heures du matin pour te réveiller et pour t’emmener. Nous, on n’était pas contents, s’il faut amener quelqu’un, il faut l’avertir que le lendemain il va partir, comme ça, il va le dire à ses parents, s’il a son enfant quelque part, on va le lui amener, c’est pour cela que les gens n’étaient pas contents. On t’appelle pour les visites et puis, on t’arrête là-bas. Tu es dans ta chambre, ils t’appellent au micro dans le bureau pour dire que tu as une visite, que tu es convoqué à la gendarmerie. Alors, tu y vas mais ce n’est pas vrai et on t’arrête là-bas pour t’expulser. On n’était pas d’accord, on a dit qu’on n’est pas d’accord avec ça. Il faut dire « vous allez partir » mais il ne faut pas appeler quelqu’un pour dire qu’il a une visite et le menotter comme un voleur. Les gens pensent qu’ils sont convoqués pour un truc et en fait, c’est pour le départ. Les gendarmes ont peur qu’on fasse des blocages comme on faisait souvent, c’est pour ça qu’ils font comme ça. On a fait des manifestations. On a dit que s’ils ne regardaient pas nos cas, on ferait une grève de la faim, le commandant a dit de ne pas la faire, il transmettrait nos protestations au préfet et aux politiciens. [témoignage du 16/07/08]. Les politiciens ne sont toujours pas venus. Il nous avait promis que personne ne serait expulsé par la force. Et ça n’a pas été le cas, ils n’ont pas tenu leur parole. Ils font sortir les gens par la petite porte. Maintenant, ils appellent les gens au bureau des gendarmes. Ensuite, il y a trois gendarmes qui viennent couper le cadenas de placard pour amener leurs affaires et puis, ils partent. Et les gens sont obligés d’aller voir quand on les appelle. Sinon, les Russes sont toujours là [depuis plus de 40 jours], on ne sait pas comment ça va se finir pour eux »


fermeturetention@yahoo.fr



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