Cap sur Naplouse
Naplouse,
montagne de feu, nous a aujourd’hui livré les secrets de la résistance
palestinienne.
400 000 habitants. 4 camps de réfugiés, dont le plus
peuplé de toute la Cisjordanie -Balata- où l´on enregistre une densité
record de 24 000 habitants sur un seul km2.
Foyer de la lutte face à
l’occupation israelienne, la ville est encerclée en retour par 9
checkpoints, casernes et colonies.
Arrestations, assassinats, pressions
psychologiques, incursions militaires chaque nuit.
Le coeur de la ville
est rythmé par les pulsions meurtrieres de son jeune voisin age de 60
ans. Naplouse, elle, dont la vieille ville date de plus de 4000 ans,
n´oubliera jamais ces atrocités et l´assiegement de 2002 par Tsahal. Deux semaines de couvre feu total, 79 morts durant les trois premiers jours. Les
murs parlent encore. Les visages des martyrs sur les facades criblées
de balles temoignent. La liste est longue pour énumerer les methodes d’
exactions employées par les soldats israeliens. Empoisonner la
population par contamination des ressources en eau potable, pieger les
cabines telephoniques, demolir les maisons encore habitees, asphyxier
les chefs de la resistance. Non Israel. Non, les resistants
palestiniens ne sont pas des terroristes. Ils defendent la protection
des droits fondamentaux que tu violes.
Les
enfants du camp de refugiés d´Askar près de Naplouse, eux, résistent en
souriant. Ils continuent a jouer, même si l’un de leur parents est en prison. Détention administrative. Loi
martiale appliquée aux civils. Le vocabulaire des rues de Naplouse est
complexe pour un enfant de cinq ans. Mais la force de l’espoir les
animent. Eux et leurs grand-parents issus de la Naqba. Un résistant de 73 ans nous accueille sur son toit pour nous raconter l’histoire de son village. De
sa terre et de ses orangeraies. Il parle de la coexistence pacifique
des juifs et des arabes sous mandat britannique. Et soudain, la
violence de l´Irgoun, de la Hagannah, et de l’armée des pays arabes
(Syrie, Irak et Jordanie). Il les accusent d’avoir offert la terre de ses
ancetres a Israel, sur un plateau d’argent. Il raconte l´hypocrisie de
ses voisins lui promettant de revenir aux siens et à sa terre 15 jours
apres son depart force vers les villages environnants. Les tentes
s’envolent. La promiscuite s’installe. L’UNRWA trouve sa raison d'être
après les non sens du plan de partage. Son village idyllique de
Palestine 48 est devenu Israel. Mais a Naplouse, l´Histoire demeure.
Aujourd´hui, le monde est un village. Et la resistance peut devenir globale.
Emilie- Génération Palestine- source : http://www.temoins-acteurs.org
www.generation-palestine.org