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Libre rage ( relais et point de chute !)
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Libre rage ( relais et point de chute !)
13 août 2010

Il n'est pas permis de comparer la politique du préfet à celle de Vichy

     

Le tribunal correctionnel de Pau a infligé jeudi des amendes de 1.000 euros avec sursis à cinq personnes pour outrage au préfet des Pyrénées-Atlantiques dans des commentaires envoyés par courriels comparant sa politique d’expulsions à celle du gouvernement de Vichy.

Les prévenus, militants du Réseau éducation sans frontières (RESF), étaient poursuivis pour des courriels adressés au préfet où ils dénonçaient la situation d’une famille albanaise placée en centre de rétention en juillet 2008 avec deux enfants de 5 et 7 ans.

Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Philippe Rey, avait déposé plainte le 1er août 2008 pour outrage à représentant de l’État.

«Toute liberté à ses limites, y compris la liberté d’expression», avait estimé le procureur de Pau, Erick Maurel, dans son réquisitoire prononcé le 10 juin dernier à Pau.

«Là, on est dans l’abus du droit à l’expression. L’ensemble des termes utilisés renvoie expressément à la période de Vichy», avait-t-il dit, énumérant les termes employés dans les courriels: «rafle», «étoile jaune», «Papon», «wagons vers l’Allemagne» ou «nazis».

«Le préfet a voulu s’en prendre à RESF», avait plaidé Me Dominique Noguères, estimant que «s’indigner (était) un devoir citoyen». Me Maripierre Massou dit Labaquère, autre avocate de la défense, avait dénoncé «un délit d’opinion politisée», jugeant «hallucinant de ne pouvoir faire référence à une partie de l’Histoire».

Les cinq militants, tous des hommes âgés de 45 à 68 ans, ont été en outre condamnés à verser solidairement un euro symbolique à «la personne» de Philippe Rey, préfet des Pyrénées-Atlantiques - c’est-à-dire non pas au titre de ses fonctions.

Un sixième prévenu, une femme poursuivie dans le cadre de la même affaire, a été relaxée par le tribunal.

Rocard évoque «Vichy» et les «Nazis»

Michel Rocard a récemment provoqué une polémique en dénonçant, dans l’hebdomadaire Marianne daté du 7 août, des mesures jamais vues depuis «Vichy» et les «nazis» à propos de la loi visant à condamner les parents de mineurs délinquants. «On passe  de la responsabilité pénale individuelle à la responsabilité  collective. On n’avait pas vu ça depuis Vichy. On n’avait pas vu ça  depuis les nazis».

(Source AFP)

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